En cause, les difficultés rencontrées lors des interventions. N'étant pas équipés du badge Vigik, les pompiers se retrouvent régulièrement bloqués en bas des immeubles en pleine opération de secours.
"Parfois la victime est elle-même en incapacité d'atteindre son interphone, on se retrouve à appeler les voisins, à faire sonner notre sirène... Sauf qu'au milieu de la nuit, personne ne répond. Résultat, on appelle des renforts pour casser la porte. Et on perd 20 minutes", déplore Valentin Violet, pompier professionnel à Villeurbanne et membre du syndicat.
D'après leurs chiffres, cela représente une vingtaine de portes fracturées chaque année dans le département du Rhône.
Des échanges en cours avec les bailleurs
"La plupart des livreurs sont équipés du fameux badge, dénonce Valentin Violet. La loi Matras stipule bien que le badge doit nous être fourni."
Reste à appliquer la loi donc, avec une question à trancher : qui finance le déploiement des badges ?
Sollicité, le syndicat professionnel ABC Hlm, qui représente 26 bailleurs sociaux sur le territoire du Rhône et de la Métropole de Lyon, assure que le problème est sur la table.
"Nous échangeons depuis plusieurs mois avec le SDMIS sur leur projet de déploiement du dispositif Vigik destiné à faciliter l'accès des services de secours aux résidences du parc privé comme du parc social sur le territoire", indique le syndicat, qui poursuit :
"Conscients de l'importance de garantir une intervention rapide et efficace des secours, nous leur avons fait part de notre volonté de nous engager à leurs côtés pour contribuer au financement de ce projet, bien que la loi Matras ne prévoie pas la contribution des bailleurs."
ABC Hlm précise enfin qu'une rencontre est prévue avec le SDMIS prochainement.
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