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LYON : VIVRE DE SA MUSIQUE, "ENTRE LE RÊVE DE GOSSE ET LA RÉALITÉ DE L'ARTISTE"

Mercredi 29 Octobre - 12:00

Culture


Chaque année la pépinière Ninkasi Musik Lab reçoit de plus en plus de candidatures d’artistes. - © Gaetan CLEMENT.
À l'occasion de ses dix ans, le Ninkasi Musik Lab publie une enquête sur la précarité des artistes émergents. Et des pistes pour améliorer les choses. Rencontre avec trois jeunes talents de la scène lyonnaise.

"L'envie de faire de la musique, de monter sur scène, ça remonte à très loin. Et puis c'est revenu pendant mes études, je me suis dit : c'est sûr, je veux en faire mon métier."

Cyrious vit de sa musique depuis cinq ans, à travers le statut d'intermittent du spectacle. En septembre dernier, il a sorti "C'est compliqué", son dernier single en date et prépare un prochain EP, dans lequel l'artiste hip-hop se reconnecte à ses origines caribéennes.

Ce vendredi 31 octobre, il sera sur la scène du Transbo à Lyon, aux côtés du groupe de reggae Groundation.



Rien lâcher


"Il faut s'accrocher. Je pense que c'est un métier où il faut pouvoir se donner à 300%. On peut nous appeler un jour pour faire une date incroyable comme on peut miser les trois quart de notre salaire sur un projet... qui va faire un flop. C'est un peu comme être entre le rêve de gosse et la réalité de l'artsite adulte."

Il l'assure, même si ce n'est pas facile tous les jours, il ne se voit pas vraiment faire autre chose. "C'est ce qui me fait vibrer", ajoute l'artiste lyonnais.

"Tout est dit, sourit Bouki. Des fois je me dis que si ma vie était complètement stable, ça ne m'irait pas non plus ! La musique, c'est ce qui me donne envie de me lever le matin. C'est comme si je n'avais pas vraiment le choix en réalité : je ne sais faire que ça, je ne veux faire que ça. Et puis, j'ai un peu cette philosophie de me dire : si on bosse, si on lâche pas... ça finira par marcher."



L'artiste lyonnaise évolue dans la musique depuis cinq ans. Elle crée désormais sa musique en binôme avec un autre artiste : Mr Roger.

"Il faut du travail, de la patience, du recul... On fait toujours pas mal de sons mauvais au départ, pour un son qui sera réussi", complète le musicien.

Le duo poursuit sa route déjà bien tracée avec deux nouveaux single sortis et un EP à venir prochainement.

Peut-on vivre de sa musique en 2025 ?


Le point commun de ces artistes émergents est d'avoir été repérés par le Ninkasi Musik Lab. Depuis la création de l'association en 2016, 90 projets artistiques ont ainsi été accueillis, accompagnés vers les scènes locales.

À l'occasion de ses dix ans, l'association publie une enquête qui pose une question simple : peut-on vivre de sa musique en 2025 ?

"Les résultats sont édifiants. Ils encouragent autant qu'ils alertent", peut-on lire dans le rapport, qui précise : "40% des artistes interrogés confient avoir régulièrement des pensées d'abandon de leur projet professionnel dans la musique pour des raisons financières."

En moyenne, le "jeune" musicien en voie de professionnalisation est âgé de 33 ans, développe son projet artistique depuis sept ans et participe également à un ou deux autres projets artistiques. "Il gagne 11.000 euros annuels à travers ses activités musicales, qui représentent environ les deux-tiers de ses revenus."

À travers son accompagnement d'une nouvelle promotion chaque année, le Ninkasi Musik Lab sécurise les débuts d'une carrière parfois seulement naissante.

"Les barrières ont sauté"


"On essaie vraiment d'avoir une approche collective, sans esprit de compétition. L'idée c'est de pouvoir tisser des liens entre artistes. On souhaite aussi casser un peu l'image de l'artiste émergent : ce sont avant tout des professionnels", tient à rappeler Alexandre Queneau, responsable marketing musique chez Ninkasi.

D'où l'importance de payer les artistes convenablement, de leur donner accès aux scènes d'ici et d'ailleurs... Et d'avoir un vrai soutien des acteurs publics et privés pour ces lieux qui permettent aux artistes d'exister.

"Aujourd'hui en 2025, faire de la musique n'a jamais été aussi accessible. Il n'y a plus de limites matérielles, les barrières ont sauté. Mais une fois qu'on a dit ça, on a résolu seulement la moitié du problème. Car il faut justement pouvoir émerger dans cette masse de propositions", note enfin Alexandre Queneau.

Retrouvez ici les différentes promotions d'artistes accompagnés par le Ninkasi Musik Lab : autant de talents à suivre dans les prochaines années !

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