Greenpeace alerte sur le coût des billets de train
L'ONG environnementale a comparé 109 trajets transfrontaliers et 33 trajets nationaux à travers le continent. Pour chacun, l'option ferroviaire était raisonnablement faisable, soit dans la journée, soit via un train de nuit.
Et les écarts de prix donnent le vertige : dans certains cas, le train est jusqu'à 26 fois plus cher que l'avion. Exemple frappant : un Barcelone - Londres réservé un mois à l'avance coûte 389 euros en train contre 14,99 euros en avion.
La France, mauvaise élève sur les trajets internationaux
D'après cette étude, la France est le pays où les voyages en train à l'international sont proportionnellement les plus coûteux. Dans 95% des cas analysés, le billet de train était plus cher que l'avion au moins 6 jours sur 9.
Quant aux trains de nuit, plébiscités pour leur faible impact carbone, ils restent souvent plus onéreux que les vols low-cost, selon l'ONG. Pourtant, ils représentent une solution idéale pour les longues distances respectueuses du climat.
Taxation : le train pénalisé face à l'aérien
Greenpeace pointe du doigt une distorsion fiscale : alors que le kérosène utilisé par les avions n'est toujours pas taxé, les opérateurs ferroviaires, eux, doivent s'acquitter de taxes sur l'énergie, de TVA et de redevances d'accès aux rails (souvent élevées).
L'organisation appelle donc à inverser la tendance, en rendant le train systématiquement moins cher que l'avion sur l'ensemble des liaisons européennes.
Une exception pour les trajets nationaux
Mais tout n'est pas noir : à l'intérieur des pays, le rapport note que le train est moins cher que l'avion dans 70% des cas. Une bonne nouvelle qui reste cependant à nuancer en fonction des territoires.
Rappelons que le train est l'un des modes de transport les moins polluants en termes d'émissions de CO2 par passager-kilomètre, loin devant l'avion, le plus émetteur.
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