L'association conseille donc de limiter sa consommation, surtout chez les plus jeunes, plus vulnérables aux effets de ce contaminant.
Selon son enquête, un enfant de 10 ans qui déguste deux biscuits fourrés Bjorg, un bol de Chocapic et une tasse de chocolat chaud Poulain atteint déjà près de la moitié de la dose maximale quotidienne tolérée.
Quels risques pour la santé ?
Le cadmium est un métal qui s'accumule dans l'organisme au fil du temps. L'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) fixe la valeur toxicologique de référence à 0,35 microgramme par kilo de poids corporel et par jour.
Une exposition trop importante peut entraîner des pathologies cardiovasculaires et augmenter le risque de cancer.
Début juin, plusieurs médecins avaient déjà alerté sur une contamination massive des Français via les engrais phosphatés utilisés en agriculture, qui se retrouvent notamment dans les céréales, le pain et les pommes de terre.
Des teneurs réglementaires… mais des cumuls à surveiller
L'UFC-Que Choisir précise que les produits analysés respectent les normes en vigueur. Toutefois, la consommation de plusieurs aliments contenant du cadmium dans une même journée peut amener à dépasser le seuil de sécurité.
• 50 g de biscuits Bjorg fourrés au chocolat noir = 20% de la dose tolérable pour un enfant
• 46 g de Chocapic = 11% pour un enfant
• 13,5 g de chocolat en poudre Poulain 70% cacao = 17% pour un enfant
Ces chiffres restent plus faibles pour les adultes, mais l'association insiste : les enfants sont les plus exposés.
Chocolat bio : pas toujours une meilleure alternative
Autre enseignement de l'enquête : le chocolat bio peut contenir encore plus de cadmium, car certaines fèves importées d'Amérique latine poussent dans des sols naturellement riches en ce métal lourd.
L'UFC-Que Choisir suggère de privilégier les produits dont les fèves proviennent d'autres régions du monde.
Vers de nouvelles recommandations en France
L'Anses a confirmé qu'elle publiera d'ici à la fin de l'année ses travaux sur l'exposition de la population française au cadmium.
L'objectif : identifier des leviers d'action pour réduire l'imprégnation et protéger les consommateurs, en particulier les plus fragiles.
En attendant, les spécialistes rappellent une règle simple : le chocolat reste un plaisir, mais à savourer avec modération.