16h30 - Comment réagissent les habitants de Saint-Étienne ?
Dans les rues stéphanoises, l'avis sur la condamnation de Gaël Perdriau est unanime.
Parmi les habitants rencontrés ce lundi après-midi, le discours reste le même :
"Il était temps. C'est un groupe de malfaisants qui étaient à la tête de la mairie et on se demandait quand est-ce que ça allait s'arrêter."
"L'image de la ville. J'aurais préféré qu'il démissionne avant, plutôt que de rester et que ce soit la justice qui lui dise de partir de la mairie.
14h40 - "La fin du cauchemar" pour l'opposition
Dans un communiqué commun, les élus des groupes "Saint-Étienne Demain" et le "Temps de l'Écologie" estiment que les condamnations de la justice sont "exemplaires" et sont "la reconnaissance de la gravité exceptionnelle des faits reprochés".
Pour les deux groupes de l'opposition municipale, "les prochaines élections municipales de mars seront l'occasion de tourner définitivement la page et de travailler au redressement de notre ville, dans l'apaisement et la sérénité".
13h30 - Le Parti socialiste espère "la clôture d'un chapitre sombre"
L'opposition socialiste réagit après la condamnation de Gaël Perdriau dans l'affaire de la sextape :
"Le verdict, plus lourd que les réquisitions initiales, traduit la gravité exceptionnelle des faits reprochés(...). La décision de justice prononcée aujourd'hui va permettre la clôture d'un chapitre sombre. Elle reconnaît aussi que nul responsable public n'est au-dessus des lois, ni du devoir d'exemplarité dans l'exercice du pouvoir."
12h - Affaire de la sextape : ce qu'il faut retenir de la matinée
Le verdict est tombé peu après 9h30, ce lundi, au tribunal correctionnel de Lyon. Le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, a été reconnu coupable de chantage, participation à une association de malfaiteurs et détournement de fonds publics.
Il a été condamné à cinq ans de prison, dont un an avec sursis, et cinq ans d'inéligibilité avec exécution provisoire. Ce qui implique son départ immédiat de ses fonctions à la mairie comme à la Métropole. "Vous ne pouvez plus être le maire de Saint-Étienne", lui a justement annoncé la présidente du tribunal.
Gaël Perdriau a annoncé dans la foulée avoir demandé à ses avocats de faire appel, dénonçant "une terrible injustice".
Parmi les autres prévenus dans cette affaire, Gilles Rossary-Lenglet (trois ans ferme), Samy Kéfi-Jérôme (trois ans ferme) et Pierre Gauttieri (deux ans ferme) ont également été condamnés. Des peines plus lourdes que les réquisitions.
De son côté, Gilles Artigues, la victime de ce complot, a salué ces condamnations, assurant que "la justice est passée". Son avocat, maître André Buffard, a évoqué un jugement d'une "sévérité exemplaire", les juges ayant retenu "l'extrême gravité des faits" reprochée aux prévenus.
11h25 - "Une sévérité exemplaire" pour l'avocat de Gilles Artigues
L'avocat de Gilles Artigues, maître André Buffard, s'est dit "satisfait" des peines prononcées à l'encontre des prévenus.
"Le jugement est d'une sévérité exemplaire, a-t-il ajouté. Les juges ont retenu l'extraordinaire gravité des faits. Cela me satisfait parce que cela fait trois ans que nous disons et répétons ce qu'a vécu Gilles Artigues, face à des dénégations qui se multipliaient".
"Aujourd'hui, le tribunal vient de dire très précisément quels étaient les éléments reprochés et de prononcer les condamnations à la hauteur de la gravité des faits qui sont reprochés aux uns et aux autres".
11h15 - Gilles Rossary-Lenglet : "le jugement dit bien que je dis la vérité"
"On me croit", a lancé Gilles Rossary-Lenglet à sa sortie du tribunal. L'homme à l'origine des révélations de ce scandale auprès de Mediapart a été condamné à quatre ans de prison, dont un an avec sursis.
"Le jugement dit bien que je dis la vérité, a-t-il ajouté. Cette vérité est implacable pour moi, mais je l'assume. Dans la vie, il faut savoir assumer. Les juges ont compris et ont puni. La punition est une bonne chose".
"Ce qui est invivable, c'est que les politiques ou décideurs peuvent faire ce qu'ils veulent et ne pas répondre. À chaque fois, ils ne sont pas déclarés responsables. J'espère qu'aujourd'hui, pour un maire local, on montre et on démontre qu'il ne faut pas lâcher".
Gilles Rossary-Lenglet a d'ailleurs précisé qu'il ne ferait pas appel de sa condamnation.
10h55 - Le soulagement de la famille Artigues
"La justice est passée, assure Gilles Artigues. Maintenant, tous les Stéphanois connaissent la vérité des faits et leurs conséquences. Ils savent ce que j'ai vécu pendant dix ans".
"J'espère que c'est désormais terminé et qu'on pourra tourner cette page, qu'il n'y aura pas de suite, a ajouté l'ancien premier adjoint. C'est très important pour ma famille, également pour la ville de Saint-Étienne qui a été bien salie"
Par ailleurs, son fils, Augustin, présent comme plusieurs de ses proches à l'audience, a salué la décision du tribunal.
"On est soulagés que Gaël Perdriau et ses co-prévenus aient tous écopé d'une peine de prison. Pas parce qu'on est dans un esprit de vengeance. Mais le temps qu'il passera en prison, ce sera du temps où il ne pourra plus nous salir. En espérant qu'à sa sortie, il n'aura plus cette haine en lui pour nous salir et cette passion qu'il a pour le mensonge".
10h40 - "Je suis innocent", rappelle Gaël Perdriau
"Je vous redis que je suis innocent des faits qui me sont reprochés", a commenté Gaël Perdriau devant la presse, à la sortie de l'audience.
"J'ai demandé à mes avocats de faire appel immédiatement face à ce que je vis comme une terrible injustice", a-t-il ajouté alors que plusieurs opposants au maire de Saint-Étienne couvraient sa voix en lançant des "coupable" et "honte à vous".
10h10 - Une décision "incompréhensible"
"Cette décision est incompréhensible", a réagi Gaël Perdriau à l'annonce de ce délibéré.
"Je vais enfin pouvoir me reconstruire", a commenté, pour sa part, Gilles Artigues, victime de chantage à la vidéo intime.
9h55 - Gaël Perdriau reconnu coupable et condamné
"Vous ne pouvez plus être le maire de Saint-Étienne". Les mots du tribunal correctionnel de Lyon à l'annonce du jugement, ce lundi 1er décembre. Gaël Perdriau est ainsi reconnu coupable de toutes les infractions reprochées, à savoir chantage, association de malfaiteurs et détournement de fonds publics.
Le maire de Saint-Étienne écope d'une peine de cinq ans de prison, dont un an avec sursis, 50.000 euros d'amende, et cinq ans d'inéligibilité avec exécution provisoire. Il doit ainsi quitter ses fonctions de maire de la ville et de président de Saint-Étienne Métropole.
Concernant les autres acteurs de ce dossier, l'ancien directeur de cabinet, Pierre Gauttieri, écope de quatre ans de prison, dont deux ans avec sursis, et 30.000 euros d'amende.
Samy Kéfi-Jérôme, ancien adjoint à l'éducation, est condamné à quatre ans de prison, dont un an avec sursis, et 40.000 euros d'amende. Enfin, Gilles Rossary-Lenglet, à l'origine des révélations dans cette affaire, écope de quatre ans de prison, dont un avec sursis, et 30.000 euros d'amende.
Le tribunal a mis en avant "l'extrême gravité des faits qui étaient reprochés", retenant aussi "les qualités d'élus et le devoir d'exemplarité" des différents prévenus. "Vous avez un devoir de dignité et de représentation", précisent les magistrats.
En revanche, le tribunal a décidé de relaxer les différents responsables associatifs, dans le cadre des subventions accordées dans cette affaire.
8h - L'heure du verdict
Après sept jours d'audience fin septembre, le jugement dans l'affaire de la sextape à la mairie de Saint-Étienne est attendu à 9h30, ce lundi, au tribunal correctionnel de Lyon.
Pour rappel, Gaël Perdriau comparaissait avec sept autres prévenus dans ce dossier. Le maire de Saint-Étienne, poursuivi notamment pour chantage, participation à une association de malfaiteurs et détournement de fonds publics, a continué de clamer son innocence à l'audience. Il a, en revanche, affirmé qu'il démissionnerait en cas de condamnation dans ce dossier.
Prison ferme et relaxes requises
Cinq ans de prison, dont deux avec sursis, ont été requis à son encontre, en plus d'une peine de cinq ans d'inéligibilité, avec exécution provisoire. Ce qui provoquerait son départ immédiat de la mairie et de la Métropole.
La procureure a également requis quatre ans de prison, dont deux avec sursis, contre Gilles Rossary-Lenglet et Samy Kéfi-Jérôme, et trois ans de prison, dont un an ferme aménageable avec bracelet électronique contre Pierre Gauttieri.
En revanche, elle avait requis la relaxe pour les quatre dirigeants des associations impliquées dans le volet d'un éventuel détournement de fonds publics dans cette affaire de chantage présumé contre Gilles Artigues.
►Police - Justice
PODCAST - Radio SCOOP Explore, épisode 3 : "Chantage à la mairie de Saint-Étienne"
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