FÊTE DES LUMIÈRES : L'UMIH CLAQUE LA PORTE, LA VILLE DE LYON RÉPOND

Dans un communiqué publié ce mercredi, la Ville de Lyon dit regretter la décision unilatérale de l'Umih, tout en affirmant avoir multiplié les échanges et les propositions pour maintenir le dialogue. Elle rappelle notamment avoir proposé à l'Umih de participer à l'organisation du food court dès 2026, afin de mieux représenter les professionnels locaux.



Les restaurateurs locaux dénoncent ce food court qui détournerait la clientèle des CHRDT du centre-ville de Lyon (cafés, hôtels, restaurants, traiteurs, établissements de nuit, bowlings, loisirs indoor et thalassos), "alors que la Presqu'île regorge déjà d'une offre de restauration de qualité" : 

"Les établissements du secteur CHRDT contribuent toute l'année à la vitalité économique et touristique de Lyon. Ils s'acquittent de leurs cotisations, de leurs charges et respectent des normes exigeantes en matière d'hygiène, de sécurité et de conditions de travail. Dans ce contexte, il est difficilement acceptable de voir des structures éphémères profiter d'une visibilité exceptionnelle, sans les mêmes obligations ni la même contribution au territoire".

En réponse aux critiques formulées par l'Umih, la Ville précise que le food court installé place Bellecour est opéré par Café Cousu, un prestataire lyonnais sélectionné via un marché public. En 2024, ce dernier avait fait appel à des commerçants et artisans issus de plusieurs arrondissements de Lyon (1er, 2e, 6e et 7e).

Les plats proposés, vendus entre 8 et 10 euros, sont présentés comme une offre complémentaire à celle des restaurants du centre-ville, mettant en avant la qualité et la provenance des produits.


La Ville insiste également sur les retombées économiques positives de l'événement pour les professionnels du secteur CHR :

+25 % de fréquentation au Pavillon de l'Office de Tourisme en 2024,
+73 % de ventes de Lyon City Cards (formule 4 jours),
76,8 % de taux d'occupation hôtelière, en hausse par rapport à 2023.

Elle rappelle que les restaurateurs et hôteliers lyonnais sont les premiers bénéficiaires de cet afflux de visiteurs, et que la Fête des Lumières reste un levier économique majeur pour la ville.

Enfin, la municipalité affirme rester ouverte à la poursuite des échanges avec les représentants de la profession, tout en maintenant une vigilance sur la sécurité publique et une lutte active contre la vente ambulante illégale.

"La réussite de cet événement emblématique, populaire et gratuit repose avant tout sur la coopération entre tous les acteurs de la vie économique et culturelle lyonnaise", conclut la Ville.