Les faits se sont déroulés dans la nuit de mardi à mercredi chez cette femme, qui avait elle-même prévenu les secours.
Selon les premiers éléments de l'enquête, elle avait rencontré les deux mis en cause lors du premier confinement, fréquentant la même supérette où ils achetaient de l'alcool. Ils ont ensuite passé plusieurs soirées chez elle, "sans que celle-ci ne soit vraiment en mesure de s'y opposer compte tenu de son état de vulnérabilité, liée à une pathologie psychiatrique".
Déterminer le rôle de chacun
La victime a expliqué avoir passé la soirée de mardi avec les deux mis en cause, qu'ils s'étaient alcoolisés et avaient abusé sexuellement d'elle. Ils l'ont ensuite aspergée de gel hydro-alcoolique, tandis qu'elle sortait de sa douche et était nue. Jouant avec un briquet, ils avaient alors enflammé le liquide, relate le parquet.
En garde à vue, le mis en cause de 18 ans "a soutenu qu'il n'avait fait que dormir chez la victime et qu'en se réveillant, il avait constaté que celle-ci était en flammes", poursuit le procureur adjoint. Le jeune homme dit l'avoir "calmée" avant de quitter les lieux "seul".
Mais l'exploitation des vidéosurveillances "permet de penser qu'il est parti avec le second protagoniste", relève le parquet en ajoutant que le téléphone portable de la victime a été retrouvé chez lui.
L'homme de 20 ans a reconnu "a minima avoir joué" en s'aspergeant avec du gel hydro-alcoolique et utilisé un briquet, sans pour autant vouloir porter préjudice à la victime, poursuit le magistrat.
La suite de l'enquête doit déterminer le rôle de chacun.
Les deux hommes ont été placés en détention provisoire. Ils étaient déjà connus de la justice pour des faits de dégradations et d'extorsion pour l'un, pour rébellion et outrage pour l'autre.