Nicolas Jacquet, procureur de la République de Lyon, a donné quelques chiffres lors d'une conférence de presse, entouré de représentantes d'associations féministes visiblement satisfaites de ce partenariat lié avec les instances judiciaires. "Rien ne serait possible sans le travail des associations, pour orienter des femmes pas toujours dans une logique de plainte. La procédure judiciaire n'arrive qu'en bout de course, une fois que la personne est écoutée et protégée", a précisé Nicolas Jacquet.
Une exposition pour libérer la parole
En 2021, dans le Rhône, 501 personnes ont déjà été déférées devant la justice pour violences conjugales, contre 560 l'année dernière. Cela a donné lieu à des comparutions immédiates ou un placement sous contrôle judiciaire avec interdiction de contacts avec la victime (356 en 2020 et déjà 304 en 2021).
Cette année encore, 102 personnes ont bénéficié du dispositif "Téléphone grave danger". Il s'agit d'un téléphone équipé d'une touche qui alerte immédiatement un service d'assistance en cas de menace d'un ancien conjoint ou compagnon. La région vient, elle, d'acquérir 1.000 boutons d'alerte.
Depuis ce jeudi 25 novembre et jusqu'au 10 décembre, l'expographie "Mots et maux de femmes" est visible sur l'une des façades du nouveau palais de justice, dans le troisième arrondissement de Lyon. Il s'agit de rendre visible à la fois des victimes de violence et des professionnels accompagnant ces dernières, grâce à une série de portraits et de témoignages.