"C'est une forme de piège qui s'est refermé sur nous tous. Le but c'est maintenant de faire consommer ces vins, d'autant que le millésime 2020 s'annonce exceptionnel", déplore Dominique Piron, le président de l'inter Beaujolais
Si les cavistes et les grandes surfaces peuvent permettre d'écouler la production, il y aura cette année moins de bouteilles mises sur le marché en France et à l'international, car le Beaujolais Nouveau se célèbre dans le monde entier.
"On va faire moins 25, à moins 30% sur ces ventes de Beaujolais. Par exemple, le Japon qui est notre premier client est moins touché par le Covid, mais comme ils sont très précautionneux ils ont fait moins de commandes. Il faut aussi dire que depuis le confinement, le fret aérien est monté à des prix très élevés", rappelle Dominique Piron.
Un vin de confinement ?
La profession a du repenser son plan de communication, à mesure que les restrictions sanitaires se sont durcies. Elle tente d'investir les réseaux sociaux pour vanter ses vins en mode apéro confiné.
"C'est un vin de confinement avec des bouteilles qui sont très abordables et un vin très fruité. Une bouteille à boire le soir c'est un petit rayon de soleil", n'hésite pas à dire le président de l'interprofession.
Et de fait, les grands domaines ont plutôt réussi à tirer leur épingle du jeu pendant cette période. En revanche, les plus petites maisons qui vivent de ventes à la propriété et dans les salons ont perdu jusqu'à 80 % de leur chiffre d'affaires.
De leur coté, les jeunes agriculteurs qui organisent chaque année la cérémonie de mise en perce du vin nouveau, place Saint Jean à Lyon ont également revu leurs plans.