"Quand il y a de l'eau, il y a de la vie"
Restaurer un bras du Rhône pour mieux lutter contre la sécheresse, soulager la forêt et offrir un refuge à toutes sortes d'espèces végétales et animales... Vaste projet.
Pensé dès les années 90, le voilà bien concret.
"C'est un exemple très encourageant, de pouvoir faire revenir des espèces sauvages dans un milieu très marqué par l'Homme... Revoir des libellules, des oiseaux, des papillons, des grenouilles qui avaient disparu de cet environnement... Cela montre bien que, quand il y a de l'eau, il y a de la vie", sourit Julien Bouniol, naturaliste.
Comme lui, d'autres scientifiques et observateurs travaillent sur site pour mesurer les effets de la remise en eau.
Le castor fait son come back ?
"Moi si j'étais un castor, je pense que je me plairais bien ici, poursuit Julien Bouniol. À court ou moyen terme, c'est assez probable que des individus s'installent. Le castor pour qu'il soit bien, il faut surtout le laisser tranquille. De l'eau, et des arbres."
L'espèce est présente au Grand Parc depuis la fin des années 70. À l'époque, 16 animaux avaient été introduits dans le cadre d'une campagne nationale de repeuplement.
Rare espèce à modifier son environnement, le castor n'est pas qu'un constructeur de barrage : sa présence permet de reconstituer et développer les zones humides, un milieu particulièrement menacé en Europe.
Et il n'est pas le seul attendu le long de la lône. "On va poursuivre notre travail d'observation, il se pourrait que six ou sept espèces d'oiseaux réapparaissent grâce à la remise en eau, comme le Martin-pêcheur ou le canard Colvert", note Jean-Michel Béliard, bénévole.
►Planète
Au parc de Miribel Jonage, un paysage vieux de 130 ans retrouvé
C'est une expérimentation menée depuis octobre...



