Dimanche 12 septembre, 44 maires sur les 59 que compte la métropole avaient dénoncé le fonctionnement jugé trop vertical de l'entité dirigée depuis l'année dernière par l'écologiste Bruno Bernard, dans une tribune publiée par le Journal du dimanche.
Qualifié de "président fossoyeur de la métropole de Lyon", l'élu y était accusé de "dédain pour les maires" et de mener une politique "ultra-verticale, ultra-centralisée et ultra-segmentée à mille lieues des élus municipaux et des citoyens".
"Il n'est pas possible de continuer comme ça"
Un "mépris" également dénoncé ce mercredi 15 septembre devant la presse par Philippe Cochet, maire LR de Caluire-et-Cuire et président du groupe de la droite et du centre à la métropole.
"Après 18 mois de grande frustration, il n'est pas possible de continuer comme ça. Dire : les maires on s'en fiche c'est inacceptable", a tonné l'ancien député, affirmant que les propositions des élus des communes signataires de la tribune sont "systématiquement rejetées" par la majorité.
"Si cette manière d'exercer le pouvoir continue, cela ne se passera pas très bien", a ajouté Philippe Cochet, brandissant notamment la menace de mener une politique de blocage de l'institution en refusant notamment de signer tous les permis de construire soumis par la collectivité territoriale.
La réponse de Bruno Bernard
"Il est naturel que je porte d'abord l'intérêt métropolitain, plutôt que l'intérêt régional ou communal", a réagi Bruno Bernard lors d'une autre conférence de presse dans la matinée.
Néanmoins, a-t-il poursuivi, "ce n'est pas rien que 40 maires s'expriment (...) c'est quand même un fait politique et j'en tiens compte", a-t-il ajouté, indiquant que sa porte restait "ouverte aux maires pour discuter des dossiers de leur commune, mais aussi pour parler de la relation globale."
"J'espère qu'au-delà des annonces tout le monde va redevenir très vite raisonnable", a-t-il également répliqué face aux menaces concernant les permis de construire.