Les agents pénitentiaires prolongent ce vendredi leur mouvement de blocage des prisons entamé après l'attaque mortelle d'un fourgon de transfert de détenu, mardi dans l'Eure.
"On se moque de nous. Le ministre n'a pas pris la mesure de la gravité de la situation sans quoi il aurait fait des propositions un peu plus concrètes, il aurait pu parler de budget aussi", regrette Alain Chevallier, secrétaire général Ufap-Unsa Justice du centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère), où "tout est bloqué" par environ 110 personnes selon lui.
Les agents de Roanne et Riom également mobilisés
À Roanne dans la Loire, "seuls les repas et les soins sont assurés", selon Jean-Louis Picornell, représentant Ufap-Unsa de l'établissement.
La mobilisation se poursuit aussi à Riom dans le Puy-de-Dôme.
Choqués par le meurtre de deux de leurs collègues, abattus mardi matin dans un guet-apens au péage d'Incarville (Eure) qui a permis l'évasion d'un détenu multirécidéviste, les agents pénitentiaires ont entamé le lendemain un mouvement de blocage des établissements pour "maintenir la pression" sur le gouvernement.