Ces menaces ont été "propagées de manière anonyme et révélant pour certaines d'entre elles des données personnelles et intimes", a souligné Jérôme Bourrier.
La "gravité des menaces" a "imposé une déscolarisation temporaire et une prise en charge de l'adolescente", pour qui le parquet a "mis en œuvre un soutien psychologique particulier" précise-t-il.
Le parquet a confié à la section de recherche de la gendarmerie de Grenoble "deux enquêtes distinctes".
Deux enquêtes ouvertes
L'une, "ouverte du chef de provocation à la haine raciale", a pour but "de vérifier si les propos tenus sur la vidéo diffusée" par la jeune fille "sont de nature à recouvrir une qualification pénale ou s'inscrivent dans la liberté d'expression reconnue à chacun et constituant un principe à valeur constitutionnelle".
L'autre, "ouverte du chef de menaces de mort, menace de commettre un crime, harcèlement et usage de l'identité ou de données d'identification d'autrui en vue de porter atteinte à la tranquillité et à l'honneur fait l'objet d'investigation de spécialistes en cybercriminalité", pour retrouver et poursuivre les auteurs de ces menaces "gravement attentatoires à l'intégrité" de l'adolescente.
La vidéo a été postée ce week-end et a entraîné un flot de réactions avec des pro et des anti, certaines personnalités politiques prenant parti.