Le géant américain a décidé de désactiver cette fonctionnalité dans le monde entier, une décision bien accueillie par les syndicats d'enseignants et le ministère français de l'Éducation.
Des avis souvent hors sujet, voire nuisibles
Google a annoncé la suppression progressive des avis et des notes concernant les établissements d'enseignement général (écoles primaires, collèges et lycées), à compter de fin avril 2025.
Cette décision concerne les établissements du monde entier, à l'exception des maternelles et des universités.
"Cette décision est due à la présence récurrente de contributions hors sujet, nuisibles et contraires à nos politiques", a précisé un porte-parole de Google.
Sur les fiches d'écoles de Google Maps, on pouvait lire des commentaires parfois violents ou moqueurs : "Pitoyable collège", "Professeurs horribles" ou encore "pourri".
Entre défouloir et jugements biaisés
Si certains commentaires faisaient l'éloge d'une école, d'autres servaient clairement de défouloir public, sans modération ni droit de réponse.
Un internaute américain écrivait par exemple à propos de son ancienne école : "C'est une école exécrable. La prof de musique est hyper mal traitée".
À l'inverse, d'autres internautes publiaient des retours très positifs : "Super école. Elle m'a préparé à la vie adulte", "J'adore l'école… mais pourquoi les écoles sont-elles notées ?".
Cette pratique, plus légitime dans les domaines de l'hôtellerie ou de la restauration, posait question dans le cadre scolaire.
Une demande du ministère de l'Éducation française
Le ministère de l'Éducation nationale s'est dit satisfait de cette mesure prise par Google, qu'il a lui-même sollicitée :
"Cette demande vise à protéger l'institution et les personnels. Ces avis peuvent servir de tribune pour des revendications sans possibilité de réponse", a-t-il expliqué.
Des syndicats d'enseignants comme le Snes-FSU, le Snalc ou encore le SE-Unsa se sont également félicités de cette décision, évoquant un "lieu de règlement de comptes" devenu problématique pour les équipes pédagogiques.
"Ce n'est absolument pas sain comme mode de fonctionnement", a souligné Jean-Rémi Girard du Snalc.
"C'est une bonne nouvelle. La protection de l'école passe aussi par la protection de ses personnels", a ajouté Elisabeth Allain-Moreno (SE-Unsa).
Des indicateurs officiels pour évaluer les établissements
Face aux critiques des classements en ligne, le ministère a mis en place des outils plus nuancés : les indicateurs de valeur ajoutée des collèges et lycées (Ivac et Ival).
Ceux-ci permettent d'analyser les performances des établissements en tenant compte du profil des élèves, au-delà des simples taux de réussite au brevet ou au bac.
►France
Pourquoi cette version de "La Belle et la Bête" fait polémique à l'école ?
L'Éducation nationale a renoncé à distribuer...