Qu'ils dirigent une école de danse ou qu'ils interviennent dans des associations, certains ne travaillent plus ou presque depuis près de 8 mois. La reprise de septembre a été marquée par la baisse des effectifs et elle a été stoppée nette par les mesures, d'abord de couvre feu puis par le reconfinement.
Dans plusieurs villes de France, ils ont donc prévu de se rassembler sous ce mot d'ordre « Dansez sinon nous sommes perdus », comme Lyon, le rendez-vous a été donné à 15h, place des Terreaux.
"Il y a de la colère et un sentiment d'injustice, raconte Julie, professeur de danse dans le Rhône et la Loire, les activités culturelles se poursuivant dans le cadre scolaire ou périscolaire, on se dit qu'on nous empêche de travailler".
Quel avenir pour les enseignements artistiques ?
La reprise des activités sportives pour les mineurs, annoncée à l'issue de la rencontre du monde du sport cette semaine avec Emmanuel Macron, ne les concerne pas a priori. Ces enseignements artistiques ne dépendent pas du ministère des Sports mais de celui de la Culture.
"Tout ce qui concerne le milieu amateur n'est jamais mentionné lorsqu'on évoque les aides gouvernementales", déplore Julie. "Je connais des écoles de danse qui ne vont pas tarder à mettre la clé sous la porte, de jeunes profs auto entrepreneurs qui viennent de débuter et donc n'ont pas droit aux aides puisqu'elles se basent sur l'année précédente", raconte-t-elle.
Cette mère de trois enfants, salariée d'une association s'estime chanceuse car elle bénéficie du chômage partiel. "Je sais que la trésorerie de l'association est mise à mal et qu'il va y avoir une répercussion sur les salaires dans peu de temps, ce qui m'inquiète évidemment".