Des chiffres préoccupants dans les transports scolaires
Entre janvier et fin août 2025, 119 conducteurs ont été dépistés positifs aux stupéfiants et 63 à l'alcool. Ces résultats interviennent alors que 1,9 million d'élèves empruntent chaque jour le car scolaire en France.
Le ministre s'exprimait ce jeudi lors d'un déplacement en Eure-et-Loir, département marqué en janvier par le décès d'une lycéenne de 15 ans dans un accident impliquant un chauffeur sous cannabis.
Le "plan Joana" pour renforcer la sécurité des élèves
À la suite de ce drame, le gouvernement a lancé le 30 avril dernier le "plan Joana", du prénom de la victime. Parmi ses mesures :
- un dépistage aléatoire au moins une fois par an pour chaque conducteur, déjà appliqué quasi systématiquement par les entreprises,
- la mise à l'étude d'un “stupotest”, sur le modèle de l'éthylotest anti-démarrage,
- le renforcement des sanctions, avec notamment l'instauration en juillet du délit d'homicide routier.
Le ministère planche aussi sur de nouveaux équipements de sécurité, comme des ceintures avec alarme sonore ou des systèmes pour briser rapidement les vitres en cas d'urgence.
Le bus scolaire reste un moyen de transports sûr
Malgré ces chiffres, Philippe Tabarot a rappelé que le car scolaire reste "l'un des moyens les plus sûrs".
En 2025, 103 accidents impliquant des autocars scolaires ont été recensés jusqu'à fin août, contre 138 l'an dernier, le chiffre le plus élevé depuis dix ans.
L'Anateep (Association nationale pour les transports éducatifs de l'enseignement public) dénombre depuis janvier trois décès et 108 blessés légers, mais aucun blessé grave.
Le ministère souhaite aller plus loin avec la mise en place d'un numéro de téléphone pour permettre aux élèves de signaler le comportement suspect d'un conducteur.
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