Les deux élus veulent attirer l'attention de la ministre de la Transition énergétique sur les risques que représente la présence de la centrale nucléaire du Bugey, située à Saint-Vulbas (Ain). "Des risques pèsent sur la centrale du Bugey (défaillances techniques, corrosions, barrage de Vouglans, crue et étiage du Rhône)", affirme Grégory Doucet.
Leurs inquiétudes se portent notamment sur la distribution des pastilles d'iode en cas d'accident nucléaire "dans un bassin de vie de 800 000 habitants situé dans un rayon de 30 km autour de la centrale". Ces pastilles devront alors être distribuées en moins de 12 heures.
Impacts sur le fleuve Rhône, stabilité du barrage de Vouglans...
Autres risques dont les deux élus font part à la ministre : les problèmes de stabilité du barrage hydroélectrique de Vouglans qui menacerait la centrale nucléaire et les conséquences du réchauffement climatique sur le débit et la température du fleuve Rhône.
"La centrale du Bugey a obtenu une dérogation quant à la température de ses rejets, affectant, de fait, la survie des écosystèmes. L'Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse prévoit, d'une part, une baisse des débits du Rhône de l'ordre de 40% d'ici la fin du siècle et, d'autre part, une augmentation de la température des eaux de surface. Dans ces conditions, la production électrique d'EPR le long du Rhône, qui nécessite à la fois de l'eau pour le refroidissement, et qui rejette de l'eau à température élevée dans le fleuve, apparaît compromise", écrivent le maire et le président de la Métropole de Lyon.
Enfin, Grégory Doucet et Bruno Bernard posent la question de la gestion des déchets nucléaires et réaffirment leur soutien au développement des énergies renouvelables.
Pour rappel, depuis plusieurs semaines, des agents de la centrale du Bugey sont en grève. Ils réclament une hausse des salaires pour faire face à celle de l'inflation.
