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LYON : 11 ANS DE PRISON POUR LE CHEF PRÉSUMÉ D'UN RÉSEAU DE TRAFIQUANTS

Mardi 14 Septembre - 15:26

Actualité


Marteau - Justice
Le chef présumé d'un réseau de trafiquants de drogue, Rachid Belayati, rejugé après près de 15 ans de cavale par la cour d'assises spéciale de Lyon, a été condamné ce mardi à 11 ans de réclusion criminelle.

"Le temps passe, les juges passent, sa responsabilité demeure", avait résumé dans la matinée l'avocat général Eric Mazaud, réclamant 12 ans de prison et 300.000 euros d'amende contre cet homme de 49 ans.

Il était décrit comme le "principal responsable" d'un réseau d'importation de cannabis depuis l'Espagne à destination de la région lyonnaise.

Figure insaisissable du banditisme lyonnais et stéphanois, Rachid Belayati, surnommé "tête d'ampoule" du fait de sa calvitie, était jugé pour trafic de stupéfiants en bande organisée.

Interpellé le 25 mars 2019 en Espagne, le natif de Rive-de-Giers (Loire) a fait opposition du verdict prononcé par défaut en 2007, le condamnant à 15 ans de réclusion criminelle.

L'affaire porte sur la logistique de neuf convois de cannabis organisés entre 2002 et 2004, dont un stock de 950 kg de résine de cannabis saisi par la police judiciaire dans un hangar de Corbas, près de Lyon.

"C'était une époque de mutation du milieu lyonnais. Les trafiquants ont commencé par des go-fast puis ils ont utilisé des camions, moins voyants sur l'autoroute", a décrit à la barre Philippe Betton, ancien chef de groupe à la brigade des stupéfiants de Lyon.

"Pivot central"


Rachid Belayati "est le pivot central du réseau, le commanditaire", a insisté l'avocat général, reprenant les termes du jugement du tribunal correctionnel de Saint-Etienne, qui a récemment condamné Belayati à huit ans d'emprisonnement pour d'autres faits de trafic.

Pour Eric Mazaud, "Rachid Belayati a participé et organisé des convoyages surveillés, dans un réseau constitué de trois fournisseurs et plusieurs lieux de stockages". Selon l'avocat général, "ce métier immensément lucratif" a alimenté un train de vie luxueux, avec notamment la construction d'une villa en Algérie.

Rachid Belayati a contesté les évaluations de sa fortune supposée, estimant que les enquêteurs n'avaient pas tenu compte du taux de change entre euros et dinars.

"Je n'ai été qu'un intermédiaire", a également répété l'accusé aux magistrats. Dans une salle d'audience vide, l'homme a relativisé son niveau d'implication, en expliquant qu'il avait participé à des importations "pour rembourser les dettes" d'un groupe de complices, interpellés lors d'une première vague d'arrestations.

"C'est un nomade solitaire qui vit depuis vingt-cinq ans entre la France et l'Algérie", a plaidé en défense Me Roksana Nazersadeh.

Aucun fait supplémentaire n'est apparu dans d'autres enquêtes durant sa cavale, il n'est pas en récidive, rien ne justifie une peine excessive "au-delà de dix ans", a encore estimé la pénaliste.

Pour l'avocate, c'est un autre personnage non identifié, surnommé "le Patron" dans le dossier, qui a été le véritable fournisseur du réseau.

Rachid Belayati a également été condamné à 100.000 euros d'amende.

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