Mais ce choix inquiète au sein du secteur. C'est un "coup de massue", selon Monique Rubin, présidente de la Fédération nationale des marchés de France.
"Même si nous nous attendions à ce qu'il y ait des dispositions de prises, un resserrement des règles par rapport au maintien de nos marchés, nous avions quand même grand espoir que les marchés puissent continuer", ajoute-t-elle.
Dans un communiqué adressé à ses adhérents, la Fédération assurait même ce lundi que "nos ministres et nos médecins estiment que le maintien des marchés en extérieur est essentiel car il y a moins de risque de contamination que dans les autres formes de commerce".
Des dérogations possibles
Interrogé sur TF1, ce lundi soir, Édouard Philippe a finalement révélé la décision du gouvernement. Le Premier ministre a tout de même assuré que des dérogations sont possibles. "Il sera permis aux préfets, sur avis des maires, de déroger à cette interdiction", a-t-il confié.
"Dans certaines petites communes, dans certains villages, le marché est souvent le meilleur moyen, le seul parfois, pour que les personnes puissent avoir accès à des produits frais.Il faut aussi penser aux agriculteurs, à ceux qui nourrissent la France et qui ont vocation à continuer à la nourrir, et qui doivent pouvoir écouler dans de bonnes conditions leur production", a ajouté Édouard Philippe.
Pas de quoi rassurer Monique Rubin. Selon elle, il s'agit d'une "catastrophe économique pour l'ensemble des commerçants, des artisans, des producteurs et des agriculteurs". "Voilà tout un pan qui s'effondre et je peux vous assurer que je ne sais pas quelles seront les aides de ces métiers mais il va falloir qu'on les voit arriver à grand pas", a-t-elle ajouté.
À Paris, le premier adjoint Emmanuel Grégoire a d'ores et déjà prévenu que la municipalité ne demanderait pas de "dérogation".
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