RÉFÉRENDUMS, IMPÔTS, FIN DE VIE : QUE FAUT-IL RETENIR DU GRAND ORAL D'EMMANUEL MACRON ?

Mercredi 14 Mai - 10:00

Politique

Emmanuel Macron en direct sur TF1, le 13 mai 2025 - © TF1
Le chef de l'État était l'invité de TF1, ce mardi 13 mai, pour une émission de trois heures, dans laquelle il s'est exprimé sur de nombreux sujets, interrogé tour à tour par des journalistes, syndicalistes ou encore star d'internet.

Les fans de Koh Lanta ont quand même eu droit à une épreuve. Ce mardi 13 mai, TF1 a remplacé son programme phare du mardi soir par un format inédit : le président de la République interviewé en direct par plusieurs personnalités de la société civile, pendant près de trois heures

"Les défis de la France"


Le nom de l'émission donnait le ton, le chef de l'État a passé en revue plusieurs sujets d'actualité au gré des questions du journaliste Gilles Bouleau et des personnalités publiques au profil très varié.

La secrétaire générale de la CGT Sophie Binet est venue l'interroger sur la réforme des retraites, le youtubeur Tibo Inshape sur le sport à l'école ou encore le journaliste Charles Biétry, atteint de la maladie de Charcot, sur la fin de vie. 

Des référendums dans les prochains mois


Celles et ceux qui attendaient des annonces ont retenu celle-ci : le président de la République veut ouvrir la voie à la consultation directe de la population sur certains sujets. Emmanuel Macron dit ne "rien s'interdire" si une loi était "bloquée au Parlement".

Aucune précision calendaire n'a été apportée, mais le chef de l'État a évoqué "plusieurs référendums dans les mois qui viennent" sur les "grandes réformes économiques, sociales et éducatives" en écartant d'entrée de jeu un référendum sur l'immigration et sur les retraites.

Le dossier épineux de la fin de vie, actuellement débattu à l'Assemblée, pourrait faire l'objet d'un vote direct des Françaises et des Français si aucune voie n'est trouvée au Parlement. Emmanuel Macron a pris position sur le sujet en déclarant : "Je souhaite que l'on puisse aider à partir dans la dignité. C'est une loi d'humanité et de fraternité".

Pas de hausse d'impôts pour les plus riches


L'autre chantier abordé ce mardi 13 mai par le président de la République est celui des taxes. Emmanuel Macron demande aux syndicats et au patronat d'ouvrir une grande "conférence sociale" afin de réfléchir à d'autres sources de financement et de s'inspirer de nos voisins, dont "certains taxent davantage la consommation".

À la hausse des taxes sur les plus grandes fortunes, Emmanuel Macron se montre sceptique et rétorque que cette piste "a un sens si elle est mondiale"

Il a notamment fait référence à la "taxe Zucman" adoptée en février à l'Assemblée qui instaure un impôt plancher de 2% sur le patrimoine des plus riches, mais qui devrait être stoppée par le Sénat en juin prochain.

Selon le président de la République, l'application de cette loi uniquement à l'échelle nationale serait illusoire et entrainerait un exil fiscal des ultra riches.

Sur le volet économique, Emmanuel Macron a également évoqué le cas d'ArcelorMittal dont la direction veut supprimer plus de 600 postes

Interrogé par Sophie Binet, patronne de la CGT, le président de la République a balayé d'un revers de la main l'hypothèse de nationalisation de l'entreprise. Mais il a promis le sauvetage de deux sites, à Dunkerque et Fos-sur-Mer.

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