"Il joue son honneur et sa vie d'homme"
Pour rappel, trois infractions ont été retenues à l'encontre de Gaël Perdriau : "chantage", "association de malfaiteurs" et "détournement de fonds publics".
Hier lundi, la procureure générale a requis cinq ans d'emprisonnement dont deux avec sursis à l'encontre du maire stéphanois.
Tout au long de la matinée, ses trois avocats se sont évertués à appuyé la version du principal intéressé, à savoir, son innocence dans cette affaire. La relaxe a été demandée pour les trois infractions.
"Depuis une semaine, il joue son honneur et sa vie d'homme", a exprimé maître Jean-Félix Luciani. L'avocat a déploré "la faiblesse du dossier", pointant l'absence de preuves qui permettraient d'acter la participation de Gaël Perdriau dans ce sinistre complot.
C'est pourtant ce qu'ont assuré à l'audience plusieurs prévenus également mis en cause, ces derniers affirmant que le maire était bel et bien au courant du piège visant Gilles Artigues. Et qu'ils auraient agi selon son bon vouloir.
"Il n'y a aucun document qui permet d'affirmer que Gaël Perdriau a participé à ces prétendues réunions préparatoires. Pierre Gauttieri (l'ancien directeur de cabinet du maire NDLR) a agi dans son dos !", a martelé Martinez.
"Comment peut-il être au courant de tout ce que font ses collaborateurs ?", renchérit Maître Luciani.
"Pouvoir, sexe et trahison"
Concernant les détournements de fonds publics, les avocats de la défense ont poursuivi la démonstration entamée par Gaël Perdriau lors de son interrogatoire. "Les subventions ont suivi un parcours classique. Un processus complexe, certes, mais usuel dans chaque mairie. Les sommes de 20.000 euros ? Ça n'a rien d'étonnant", a plaidé Maître Mallet.
Autrement dit, ces sommes versées à deux associations pendant l'affaire, reçue par l'un des prévenus, n'auraient pas servi à la réalisation du piège.
Reste à savoir si la présidente du tribunal fera le choix de suivre les réquisitions de la procureure, reconnaissant Gaël Perdriau coupable des faits qui lui sont reprochés. Ou si les arguments de la défense auront su la convaincre de l'innocence du maire...
Plus tôt dans la matinée, Yves Sauvaire avait lancé les plaidoiries du jour pour le compte du responsable d'une des deux associations mises en cause, résumant l'affaire en quelques mots : "Pouvoir, sexe et trahison". Une affaire, et ses "victimes collatérales", a déploré l'avocat.
Qui est à l'origine du piège ? Tout au long de l'audience, les parties s'en sont renvoyées la responsabilité. La justice tranchera.
►Politique
Le Premier ministre accusé d'avoir menti sur son CV, une plainte déposée
Le Premier ministre Sébastien Lecornu est visé...