Âgé de 42 ans, boulanger de profession, il n'a plus donné signe de vie pendant plusieurs semaines, sur fond de difficultés financières au sein de la commune.
Mercredi, le parquet de Libourne avait ouvert une enquête pour disparition inquiétante. Mais jeudi, les gendarmes sont parvenus à le contacter et ont reçu des "éléments rassurants sur sa situation", selon le procureur de la République. La procédure a donc été classée.
Une nouvelle vie au Canada
L'élu a confirmé par écrit à plusieurs proches et collègues qu'il avait refait sa vie au Canada. Une décision qui a surpris jusque dans son équipe municipale, à qui il a officiellement annoncé qu'il ne reviendrait pas.
Le maire de Libourne, Philippe Buisson, a dénoncé une "disparition organisée", reprochant à l'édile de n'avoir transmis aucune délégation avant de partir. Sa première adjointe assure désormais l'intérim, épaulée par la communauté de communes et l'État.
Des finances municipales sous surveillance
Depuis un an, la commune faisait l'objet d'un suivi renforcé en raison d'une situation financière fragile : nombreux impayés, trésorerie en berne, et même l'achat d'une maison jugé trop coûteux.
En août, la chambre régionale des comptes a été saisie pour examiner la gestion municipale.
Avant son départ, le maire avait également créé une société de logiciels à Paris. Selon des voisins, il aurait quitté son domicile en remplissant un conteneur au cœur de l'été.
Aujourd'hui, les habitants de Saint-Ciers-d'Abzac sont partagés entre incompréhension et soulagement de voir la commune être reprise en main.
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