CARACALS, SERVALS : TONGA TERRE D'ACCUEIL ALERTE SUR LE TRAFIC D'ANIMAUX SAUVAGES

Lundi 27 Octobre - 11:23

Société

Un caracal sauvé du trafic d'animaux - © Tonga Terre d'Accueil
L'association installée au zoo de Saint-Martin-la-Plaine (Loire) s'inquiète de la multiplication des cas de détentions illégales d'animaux sauvages chez des particuliers. Elle dénonce également le manque de fermeté dans les sanctions prononcées.

Un constat alarmant. En annonçant, le 16 octobre dernier, l'arrivée d'un caracal au zoo de Saint-Martin-la-Plaine, l'association Tonga Terre d'Accueil s'est fendue d'un post incisif pour dénoncer la situation qu'elle traverse.

Et pour cause, le félin venait d'être saisi chez des particuliers dans le sud de la France. "Il découvre actuellement son nouvel environnement et ne montre aucune proximité avec l'humain", selon l'association. Un phénomène de plus en plus important. Et un danger préoccupant.



"L'exposition sur les réseaux sociaux"


Pour Jean-Christophe Gérard, le vice-président de Tonga Terre d'Accueil, il y a plusieurs explications à cela. La première, "c'est l'exposition sur les réseaux sociaux par des influenceurs en mal d'exotisme qui s'affichent avec des animaux sauvages. Et ça donne envie à n'importe qui de faire ça, même s'ils n'y connaissent rien".

"Il y a aussi le fait qu'une nouvelle race de chat a été créée en croisant un serval avec un chat domestique, ajoute-t-il. La cinquième génération issue de ce croisement est considérée comme un chat domestique. Donc beaucoup de personnes ont un serval pur chez eux, un animal d'espèce sauvage, en le déclarant chat domestique. Ils ont des faux papiers. Alors qu'ils ne sont pas du tout domestiques".

Au total, depuis 2022, l'association a recueilli environ 45 caracals et servals. Notamment une dizaine ces dernières semaines.

Et comme si cela ne suffisait pas, d'autres pensionnaires viennent récemment de débarquer au sein du zoo ligérien. Il s'agit de deux primates, un Ouistiti à pinceaux blancs et une femelle Magot.



"La lutte contre le trafic, le renforcement des contrôles et des sanctions doivent devenir des priorités absolues si nous voulons encore préserver la faune sauvage de demain", conclut Tonga Terre d'Accueil.

Actuellement, les peines pour détention illégale d'animaux sauvages peuvent aller jusqu'à 150.000 euros d'amende et trois ans de prison. Mais elles atteignent rarement le maximum légal.

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PHOTOS - Un nouveau lion recueilli par le zoo de Saint-Martin-la-Plaine

Un nouveau lion vient d'être accueilli par l'association...